LES CHIENS EN OR NE MANGENT PAS DE CHAIR HUMAINE
LES PENN SARDIN QUI ALLAITENT, GARDENT ELLES LE GOÛT DE L'ECREVISSE?
TRAVAIL EN COURS - Série initiée lors de la résidence de recherche et de création 2024 au Larvoratoire photographique à Douarnenez, soutenue par une bourse de la Région Bretagne.
Au chant du porc parade:
une bête humaine à la respiration branchiale et au cou d'argile.
Un danseur préhistorique à paillettes. (C'est un chien sorcier qui lève la patte)
Le clignement des paupières d'une truie.
Des êtres de plâtre et d'argile qui se fabriquent leurs becs.
Des rhopalies.
Deux sœurs siamoises parées de coquillages. Les Penn Sardin qui allaitent, gardent elles le goût de l'écrevisse?
L'entremêlement d'escargots amoureux.
Une bouche en or grogne, jappe et aboie. Ma chienne en or halète sous ses peaux d'abeilles.
Des corps à plumes, à poils, à griffes.
Des monstres sans carapace, arbitres de nos métamorphoses.
Un crieur de cochons, des chanteurs d'oiseaux et des bestioles qui coqueriquent à plein poumons.
Des coquilles. Des goélands blancs. Un macareux.
Un dos ondule et se contorsionne. Une mauvaise bête lèche des manteaux d'escargots.
« Penn sardin » signifie « tête de sardine » en breton. C’est le nom donné aux ouvrières des conserveries de poisson du port de pêche de Douarnenez, en Bretagne. En 1924, payées une misère, elles se mettent en grève pour réclamer des conditions plus dignes. Entre lutte des classes et combat féministe d’avant-garde, leur engagement est resté dans l’Histoire.