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LES CHIENS EN OR NE MANGENT PAS DE CHAIR HUMAINE

UNE MAUVAISE BÊTE LÈCHE DES MANTEAUX D'ESCARGOTS

Travail en cours. 

Série initiée lors de la résidence de recherche et de création au Larvoratoire photographique à Douarnenez, soutenue par la Région Bretagne. 

A l’heure de la sixième extinction de masse, j’interroge la part animale de l’homo sapiens et les liens qu’il entretient avec les autres espèces vivantes. J’invente des chorégraphies de cérémonies païennes. Je mets en scène des créatures thérianthropes, êtres hybrides aux organismes mouvants.

Parade de faune totémique, entre chants de porcs et cris d’oiseaux, l’enjeu de chacune des images est la représentation de « l’inquiétante étrangeté » du bestiaire terrestre.

 

On y observe une bête humaine à la respiration branchiale et au cou d'argile. Un danseur préhistorique à paillette. (C'est un chien sorcier qui lève la patte) Une bouche en or grogne, jappe et aboie. Une bouche en or qui n'a plus rien à dire. Le clignement des paupières d'une truie. Des êtres de plâtre et d'argile qui se fabriquent leurs becs. Des rhopalies. Deux sœurs siamoises parées de coquillages. (Les Penn Sardin qui allaitent, gardent elles le goût de l'écrevisse?) L'entremêlement d'escargots amoureux. Des corps à plumes, à poils, à griffes. Des mains humaines enserrant des oiseaux verts argent. Ils sont les messagers d'on ne sait quels dieux païens. Un crieur de cochons, des chanteurs d'oiseaux et des bestioles qui coqueriquent à plein poumons. Des coquilles. Des goélands blancs. Un macareux. 

Un dos ondule et se contorsionne. Une mauvaise bête lèche des manteaux d'escargots. 

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